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Le 6 Octobre, une saga de prouesse, de grandeur et de fierté

Gloire, victoire mythique et grandeur sont les clés de l’épopée de la victoire de l’Egypte. Le 6 Octobre 1973, jour de retrait et de débandade des forces israéliennes, a été marqué en lettres d'or dans le registre de l’Histoire. C’est un jour glorieux dans l’Histoire éternelle de l’Egypte, jour où nous avons libéré notre territoire sacré. Jour où nous avons récupéré notre cher Sinaï par les efforts, la lutte et les sacrifices. Nous avons vécu des années difficiles, des jours cruels. Nous avons affronté toutes les formes de souffrance, car notre peuple ne peut jouir de la vie alors qu'une partie de son territoire est occupée. Le 6 Octobre est un jour de fierté pour tous les Egyptiens. De génération en génération, ils continuent à célébrer avec la même ferveur cette fête nationale. Le 6 Octobre n'est pas uniquement une fête nationale, il est bien plus que cela. C'est la date où l'Egypte a pu recouvrer sa dignité et son honneur. 

 

Quarante-six ans se sont écoulés depuis la victoire de la glorieuse victoire d'Octobre tracée en lettres d’or. Cette guerre qui a dévoilé la vraie grandeur des Forces armées égyptiennes. Celles-ci ont pu récupérer le territoire, réaliser un vrai miracle et établir un équilibre stratégique dans la région du Moyen-Orient. Cette victoire a permis de répondre aux mensonges des médias occidentaux et israéliens sur la légende irréelle de l'Armée israélienne. Tsahal qui se disait invincible s'est avéré être une irréalité.

En ce jour, le Président Anouar Al-Sadate a pu, grâce à sa bravoure, prendre une décision et maintenir tous les détails secrets jusqu'à l'heure H. Sadate a ainsi réalisé un miracle militaire qui a laissé les experts militaires du monde entier ébahis. Il faut aussi se rappeler les sacrifices hors pair présentés par les martyrs à l'Egypte.

L’Egypte est puissante par ses fils, glorieuse par sa dignité, fière par le sang de ses martyrs. Grâce à sa foi et son attachement à son unité, l’Egypte a surmonté une épreuve des plus amères de son Histoire. Les Egyptiens ont toujours été grands dans leur refus de la défaite, dans leur résistance et persistance pour la libération et dans leur opiniâtreté dans la défense de la patrie.

Le Sinaï est de retour à la mère patrie. Les défis de la paix n’ont pas été moins importants que ceux de la guerre. Que d’histoires sont demeurées dans le noir ! Quelles prouesses des habitants du Sinaï entre la période du 5 juin 1967 et du 6 octobre 1973 !

Les Egyptiens du Sinaï, du Delta et de la Haute-Egypte se sont fixé un ennemi. Une vraie harmonie pilotée par nos Forces armées jusqu’à réaliser la victoire et la libération. Les yeux des fils du Sinaï accumulaient les informations sur un ennemi lâche, qui a mis les mains sur la péninsule sinaïtique.

La forteresse de l’Egypte est la grande ville d’El-Ariche qui raconte des histoires héroïques. Il faut savoir que pendant des années, les habitants du Sinaï étaient un satellite naturel qui captait les informations et qui les envoyait aux autorités égyptiennes. Le Sinaï est riche en actes héroïques de ses fils. On ne parle que de 1% de ce qui s’est passé. Et nos Forces armées vont demeurer le socle de défense du Sinaï. L’Egypte a d'ailleurs couronné leurs efforts par la victoire. Il ne faut jamais oublier la défaite morale affligée par les cheikhs des tribus du Sinaï à l’ennemi israélien lors de la conférence d’El-Hassana, devant les agences de presse mondiales. Le ministre de la Défense Moshe Dayan avait réuni les habitants du Sinaï le 8 avril 1967, leur demandant de déclarer leur séparation de l’Egypte et d’internationaliser leur cause. Au su et au vu du monde entier, les tribus du Sinaï ont annoncé que le Sinaï est une terre égyptienne. En plus, ils ont annoncé que les négociations doivent se faire avec le Président Nasser. Un exemple pertinent de loyauté à l’Egypte.

Même si les années s'écoulent, la victoire d'Octobre va demeurer présente dans l'esprit des citoyens égyptiens et arabes, de même que cette volonté inébranlable de vaincre tous les obstacles et de surmonter toutes les déceptions.

La victoire d'Octobre a frayé la voie à la paix car l'ennemi a appris que l'Armée égyptienne ne peut pas accepter la défaite et qu'elle va toujours s'imposer. L'unique chose à faire était de se retirer du Sinaï. Au cours des années, l'Armée égyptienne a prouvé son invincibilité. Elle a tracé avec minutie la scène de la traversée du Canal de Suez, tout en surmontant la ligne Bar-Lev et en vainquant l'arrogance de l'ennemi israélien.

En ce jour, l'Armée égyptienne a tracé une épopée qui lui a valu l'appui inconditionnel des pays arabes. Tous les héros et les martyrs qui ont sacrifié leur vie ont permis de maintenir la dignité et la grandeur de l'Egypte.

Les forces israéliennes se croyaient à l'abri de la prouesse et de la bravoure de nos soldats en bâtissant la fameuse ligne Bar-Lev. Il s'agit d'un titanesque rempart en sable dont la hauteur atteint 20 mètres. Bar-Lev était réputée comme étant indestructible, les forces de l'ennemi y ont établi des postes de contrôle. L'artillerie israélienne se situait derrière ce rempart pour attaquer nos forces sur la Rive Ouest du Canal de Suez. Invincible, la direction politique et militaire du pays a pris en considération ces obstacles majeurs en se préparant à la guerre.

Il fallait une stratégie globale en vue de surmonter ces obstacles et en vue de réaliser la victoire. Au début, les soldats et les officiers qui ont participé à la guerre de 67 sont ceux qui ont réalisé la victoire de 1973. Les Forces armées ainsi que le peuple voulaient à n'importe quel prix gommer la honte de la défaite. Pour ce faire, il fallait travailler sur le moral des soldats, les galvaniser. D'où, ils ont reçu des stages de formation intensifiés à l'Académie Nasser. Outre l'entraînement sur le terrain. Nous avions créé une Rive Est sur la Rive Ouest du Canal. En effet, les soldats étaient entraînés à escalader les remparts de sable avec des masques sur le visage. Il fallait prendre en considération que l'ennemi pouvait les bombarder lors de la traversée. Chaque soldat savait combien de temps son embarcation allait prendre pour effectuer la traversée ainsi que son rôle. Les moindres détails étaient pris en considération. Tout était planifié, rien n'était laissé au hasard et à la chance.

Au moment de la victoire, les forces de l'artillerie ont occupé leurs postes afin de remplir leur mission difficile : protéger nos Forces armées durant la traversée et bombarder les postes de contrôle israéliens sur la ligne Bar-Lev. Ainsi ont-ils sécurisé la traversée des soldats qui sont parvenus à escalader ce rempart et à passer à la Rive Est du Canal. En outre, l'artillerie a bombardé les chars israéliens. Il faut savoir que huit kilomètres séparaient les postes de contrôle sur la ligne Bar-Lev. Cette distance était marquée par la présence de hangars pour les chars israéliens qui devaient riposter à toute attaque égyptienne. Or, les bataillons de l'artillerie égyptienne sont parvenus à détruire les chars. A noter que les artilleries de la deuxième et de la troisième armée ont tiré 23.000 balles par minute. Ce chiffre a reculé à 10.000 balles puis à 500 lorsque nos Forces armées ont traversé le Canal et ont eu la mainmise sur la situation. 

Aujourd'hui, près d'un demi-siècle s'est écoulé et les Egyptiens continuent à se rappeler avec beaucoup de joie et de fierté le 6 Octobre. Nul ne peut nier que grâce à ce jour tout est possible et que la volonté peut réaliser des miracles.

La libération du Sinaï jusqu'au dernier grain de sable est le fruit de la lutte des Egyptiens, réalisée par la souffrance, la sueur, le sang, l'action, le sacrifice et la patience. A la tête du peuple, il y avait les fils des Forces armées qui ont su être à la hauteur de la responsabilité historique, prouvant encore une fois qu'ils sont un germe de ce peuple résistant et authentique. L'Egypte a choisi l'option de la paix, en tant qu'orientation stratégique. Elle a choisi l'option du développement global et durable en tant que voie vers l'avenir brillant de ce digne peuple égyptien. L'avenir des patries n'est pas bâti par des slogans et des surenchères.